Les français sous hypnose ?
Osons prendre le chemin de l’invraisemblable : ce pays est-il en train de servir de cobaye à ce qu’on appelle péjorativement l’état profond ?
Je n’ai pas pour habitude d’exploiter ce type de créneau. Je m’efforce de garder du recul, de maitriser mes peurs et mes émotions, et de ne surtout pas m’embarquer dans des histoires à dormir debout dans le but de renforcer mes certitudes. Des certitudes, je n’en ai aucune, je tiens à m’en tenir aux faits.
Mais… si autant de “théories dites complotistes” ont vu le jour et courent en grossissant sur les rs, ce n’est pas juste parce que Jean-Pierre et Simone s’emmerdent le soir au bistrot car il n’y a plus personne pour taper le carton avec eux.
Les gouvernants, dirigeants, et autres personnes ayant acquis pouvoir par élection ou nomination, se comportent de manière à faire naitre ces théories complotistes, qu’ils dénoncent ensuite allègrement par le biais des médias ou des fameux fact-checkers, dans le but de désorienter et de perdre le people. Bref.
Un fait parmi d’autres : toutes ces personnes de pouvoir sont issues de la société civile, ils sont des gens, comme nous, avec peut-être encore plus de drames psychologiques à dénouer. Ce ne sont pas des génies, ni des yogis, ni des mystiques, ni des éveillés, ni des diplomates. Ils n’ont pas passé 18 ans dans l’obscurité pour aiguiser leur sens et ainsi pouvoir converser avec le vivant, l’univers. Ils ont besoin de croire parce que leurs connaissances sont très limitées, parce que la société consumériste les a forgés ainsi, parce qu’ils en sont les purs produits, les purs représentants, ils sont où ont été les “young leaders”, les jeunes loups aux dents de trader. Ils, jeunes et vieux, élèves et maitres forment un groupe, une meute, parce qu’ils savent que seuls, ils n’ont aucun pouvoir. Ils se sont trouvés, malades mentaux, frustrés, rejetés, ayant tous quelque chose à prouver, à se prouver, et leurs pathologies les a liés. Ils se soutiennent autour d’un semblant de projet, pour “un monde meilleur”, c’est-à-dire un monde où ils seraient adulés, admirés, obéis. Cette forte pensée collective qui les unit donne naissance à ce qu’on appelle un égrégore de groupe, qu’on peut aussi appeler dynamique de groupe ou esprit d’équipe. C’est de cette union des pensées qu’ils tirent leur force et qu’ainsi ils nous imposent leur volonté.

Ce n’est qu’un jeu de pouvoir, il n’y a rien d’écrit ni de fatal.
Si nous acceptons leurs règles, alors nous perdrons. Si nous acceptons de jouer sur leur terrain, alors nous perdrons. Ils sont comme ces seigneurs romains perchés sur les gradins d’une vaste arène. Qui se repaissent de violence et de sang. L’arène, c’est la planète, c’est le monde. Du haut de leur hauteur, ils ont le sentiment d’être capables de le faire tourner ou de l’arrêter, à leur guise. Cet égrégore les nourrit, les enivre, les électrise, et creuse le fossé de leur folie. Leur vision du réel a depuis longtemps disparu et n’a peut-être jamais existé. Ces gens sont malades. Ils le sont sans doute depuis leur enfance. Dans le passé, de tels fous ont existé, mais ce qui est aujourd’hui différent, c’est qu’ils savent qu’un seul fou parait fou, mais des dizaines de fous font que cette folie devient normale. Dans le passé, le fou était rapidement maitrisé, il n’était qu’un brin de paille. Aujourd’hui, les fous sont au quatre coins du globe. Ils ont compris que seuls ils n’arriveraient à rien.
Sans doute ont-ils des codes, des rituels, des maitres. Cela fait partie de la panoplie. Ne riez pas, je ne déraille pas. La puissance d’une pensée collective n’est pas à prouver. Vous êtes-vous déjà trouvés dans un stade, où se joue un match important ? Moi oui, stade de France, parc des princes. Je ne suis pas fana de foot mais je dois avouer qu’une fois dans l’arène, surtout au parc des princes, j’ai été portée par la ferveur collective. Elle vous fait sentir heureux, vivant. On est de la même meute. Je l’ai également ressentie lors de certains concerts, quand l’artiste sait justement créer ce lien particulier qui fait qu’une foule ne devient qu’une seule et même personne et forme un couple avec l’artiste.
Cette ferveur, elle est sans doute ressentie par des macron et compagnie, toute cette troupe d’énergumènes qui “brillent” sur nos vies. Remarquez combien ils sont sûrs d’eux. Ils le sont grâce à cet égrégore de groupe. Grâce à la puissance de cette folle pensée collective, ils sont en train de mettre le monde à genoux et comme dans le film Matrix, ils nous font croire en un monde qui n’est que virtuel. Peu importe où ça les mène, c’est l’instant qui compte pour eux. Le résultat n’a pas d’importance. C’est comme si vous faisiez partie d’une secte, au moment de l’offrande, de la prière. Seul l’instant compte, il n’y a pas de futur. Il y a juste ce moi sublimé, cet ego devenu roi, plus scintillant, plus brulant que le soleil, le sentiment d’être immense, universel.
Si nous n’arrivons pas à cerner les phénomènes, si nous ne parvenons pas à deviner leur but, même si nous nous accrochons à nos certitudes, c’est sans doute parce qu’il n’y en a pas. Je ne sais pas si la situation est inédite. Non, je ne pense pas. La ferveur a fait déplacer des montagnes, pour le bien ou le mal, peu importe, ce n’est pas le but. Le but est la transcendance. Ces personnages sont d’ailleurs sans racines, sans réelle famille solide, ils n’ont foi en rien. J’ai été troublée en regardant une photo de Brigitte Macron lors du voyage aux USA. Cette femme qui a le même âge que l’épouse de Biden est son exact contraire. Elle a tout faux. Faux cheveux, faux cils, faux seins, fausses dents, visage refait couvert d’une énorme couche de maquillage, visage de cire pour une allure de poupée. Elle refuse sa propre histoire, sa propre vie. Elle vit dans l’illusion d’être une autre, entièrement fabriquée artificiellement. Ce couple macron n’est pas lié par amour, c’est du moins ce qui ressort. Il est lié par la folie, il est lié par des intérêts. Il est lié par une sorte de sorcellerie. Gommez l’image, le paraitre, il ne reste rien d’eux. Rien. Tous ces gens ne sont rien, et nous, on en fait des caisses. Ils sont du vent.

“mon bras ne tremblera pas”
C’est ainsi que je m’explique le fonctionnement de ce gouvernement. Des hommes et des femmes autrefois normaux, sont devenus des lions, des rats, des bêtes féroces, uniquement motivés par la violence et par le sang. Une sorte d’union sacrée, de pacte avec le diable. Ainsi le ministre de la santé qui ose user de cette expression “mon bras ne tremblera pas”. Expression empruntée à l’abominable Franco lors de son discours d’investiture au poste de dictateur, après des années de tueries, de meurtres, de génocide contre les communistes, entre autres : « Ma main sera ferme, mon poignet ne tremblera pas, et je tâcherai d’élever l’Espagne à la place qui lui revient eu égard à son Histoire et à la place qu’elle a occupée dans les temps passés ». Le Braun (marrant, non, ça ne vous fait pas penser à Eva ?) a de drôles de lectures. Lisez l’histoire de Franco, c’est édifiant. D’ailleurs le petit macron s’en est également inspiré avec son “quoi qu’il en coute” ! Ne pas oublier : Franco devint l’objet d’une adulation orchestrée par une presse de plus en plus disciplinée et mise au pas, adulation qui dépassa bientôt celle de toute autre figure vivante de l’histoire d’Espagne.

L’avenir, c’est nous qui le choisissons. Subir n’est pas français.
Enfin, s’ils sont parvenus à créer un puissant égrégore, nous le pouvons aussi, et vu notre nombre, nous n’aurons pas de mal à triompher. Jouons collectif pour une fois. Oublions cette éducation qui fait de nous des êtres isolés, seuls et désarmés. Usons des armes que nous avons, notre esprit, notre coeur, notre foi. Foi en l’humanité qui n’est pas ce topo qu’ils en font. Encore faut-il que nous cessions ces querelles, que nous cessions de nous disperser et de nous diviser, de nous battre pour un os, une miette, un mot, une interprétation. Nous avons entre nos mains l’avenir du monde. Ne le laissons pas à ces tyrans à la petite semaine car leur folie n’a pas de limite et la logique n’est pas dans leur mode de pensée. Agir ou ne pas agir, mais surtout résister, ne plus obéir, ne plus gober leurs insanités, suivre le chemin de la réalité. Il est loin et le brouillard est dense mais nous saurons nous entraider. Ne plus se laisser humilier. Agir ou ne pas agir, mais toujours debout, le regard franc et le dos droit…
Merci de m’avoir lue… Bonne journée
Bonjour à vous… bonsoir ici…
Je reprends une image de vos mots, une situation que vous avez donc vécue, dans un stade de football. Dans les années fin 70 et dé but 80, avec des amis de quartier, j’avais à cette époque 13 à 16 ans, nous nous rendions au stade Jean Bouin à Nîmes pour encourager les ” Crocodiles” . Je vous rejoins sur cette liesse qui “peut” vous saisir, vous englober et l’on peut perdre avec raison… la raison. Mais, déjà, à cette époque, je trouvais cela suspect cette joie provoquée par d’autres pour soi même. Me posant des questions comme toujours, tout de suite m’est venue celle ci: Qu’est ce qui me provoque de la joie en moi même sans des événements extérieurs, puissent ils être fantastiques? Je ne suis pas d’une grande tristesse, je faisais le clown à l’école et aussi maintenant… un côté beckettien vis à vis du monde et des humains ” Quand on est dans la m… il ne reste plus qu’à sourire” (sic). Alors je ne manifestais pas de joie précise, j applaudissais… et surtout j’écoutais cette foule gronder, huer, encourager…Dedans et en dehors… Sans doute je venais au stade pour me nourrir de cela pour vivre, me donner envie de continuer d’être tout simplement. Un carburant personnel? Égoïsme? Aujourd’hui je suis hors et dedans ce monde absurde, je ne souris plus qu’à des visages fermés, en demande de je ne sais quoi, des visages croisés au hasard des rues, fermés, pleurant, questionnant… que je ne connais pas. Sans doute existé t’il parmi eux des publics qui sont allés au stade et qui ont été englobes dans cette liesse et qui ont tout laissé à la sortie du stade? Je cherche toujours où aller, que faire, comment aimer…alors il m’arrive de penser trop rarement à ce magnifique but de Marguerite, (joueur emblématique du Nîmes de l’époque )Et je souris quand je reviens à Nîmes voir mes copains d’adolescence… et les mélo souvenirs sont là. En quelque sorte j’ai le coeur ferme et le sang solide. Jusqu’à quand? Bien à vous.
bonjour Jean-Marie, et merci beaucoup pour ce témoignage. Beaucoup de questions, en effet. N’est-ce pas juste parce que nous avons intellectualisé la vie ?Faut-il vraiment chercher à comprendre pourquoi on se sent heureux ? Ne vaut-il pas mieux l’être, tout simplement ? Cette liesse qui nous embarque lorsque nous sommes tous au même diapason devrait au contraire nous inspirer, et nous permettre de comprendre que seul, sans ce lien à l’autre, il est difficile de mener sa barque. Nous sommes interdépendants, aussi bien avec la nature, l’univers, le vivant, et dans le vivant, il y a les humains. Le fait que les humains cassent justement cette règle d’interdépendance crée un schisme avec des répercussions en chaines. C’est là sans doute le plus grand des dangers, avec le fait de ne plus être capable de nous adapter.
Bonjour Iza.
Ça fait froid dans le dos mais c’est ce qui est en train d’arriver. Ton analyse est plus que pertinente. À méditer…
nous manquons sans doute de temps car le chemin est long avant que nous nous mettions à marcher sur le même chemin et dans la même direction mais je crois qu’un nombre croissant d’êtres humains ressentent le besoin de revenir à l’essentiel, à notre raison d’être.
Je le crois aussi, je le ressens, même si notre société ne met en lumière que les humains adeptes du superflu. Il se passe beaucoup de belles choses dans l’ombre…