Le corps n’est pas un machin… ni une machine !
On ne sait toujours pas qui de la poule ou de l’oeuf est arrivé en premier. Par contre, on sait aujourd’hui que la médecine occidentale s’est pleinement inspirée du métier de garagiste ! Est-ce parce que les garagistes ont la réputation d’être un peu escrocs sur les bords, bons menteurs, bon vendeurs, bons manipulateurs ? Je plaisante bien sûr, mais il faut quand même bien avouer que médecine et mécanique ont plus d’un point commun. Je parle bien sûr de médecine et de mécanique moderne ! Car avant, bien avant cette ère de la consommation exubérante et excessive, médecin et garagiste utilisaient encore l’oeil et l’oreille pour établir leur diagnostic, et tous deux avaient ce qu’on appelle “l’amour du métier”. Je ne dis pas que les charlatans n’existaient pas, hein ! Je précise sinon la pensée binaire va encore me retoquer.
Bien évidemment, loin de moi l’idée de faire des généralités. J’ai dans mon village un mécano à l’ancienne, sensible au son et à la musique des moteurs, connaissant la langue de la mécanique, qui soigne parce qu’il croit aux vertus de la machine. Un bonhomme qui ne craint pas d’avoir les doigts noirs de cambouis, et qui en plus, consacre ses rares heures de loisirs à faire fonctionner son asso de voitures anciennes.
J’ai comme médecin et ami, un homme ouvert, curieux, qui étudie toutes les médecines du monde. Un médecin qui écoute, qui observe et qui laisse son intuition le guider, comme une musique, il en suit le rythme. Un médecin qui après 12 ans d’études de médecine a compris qu’il n’y connaissait rien en corps humain, qu’il avait tout à apprendre. Un médecin qui en écoutant soigne et s’instruit. Un médecin humble et bienveillant qui ne cherche pas à faire du fric et refuse tout cadeau des labos. Comme tous les étudiants, il a été approché, sollicité, dragué par les labos. Leurs requins hantent les couloirs des fac de médecine et n’hésitent devant aucune bassesse pour gagner du client.

L’attitude des médecins a modelé celle des “patients”. Pour une majorité, le corps est une machine. Tu changes un truc, tu fous un produit dans les tuyaux, tu lui fais ingurgiter une tonne de produits chimiques, et hop, te voilà prêt pour aller jusqu’au prochain contrôle technique. Quand je leur parle de corps vivant, de corps indépendant, de corps intelligent, de corps ayant en mémoire toute l’histoire de la galaxie, du corps guérisseur, ils me regardent comme si j’étais au mieux une illuminée, au pire une folle. Si je leur explique que le corps n’a pas de contours, qu’il est en permanence en interdépendance avec son environnement, qu’il devient ce qu’il mange, alors là, je parle une langue morte.
Si j’aborde le sujet de l’équilibre, indispensable à tout corps et esprit, au monde, à tout le vivant sur terre et dans le ciel, leur regard devient suspicieux. Fait-elle partie d’une secte ? Essaie-t-elle de m’enrôler ? Et pourtant, sans équilibre, et sans harmonie, pas de musique, pas de vie sur terre ni nulle part ailleurs. Il y a des siècles de cela, l’énigmatique Pythagore découvrit non seulement que la pyramide correspond au chiffre 10 soit 1 + 2 + 3 + 4, mais également que la musique est guérisseuse et a une dimension cosmique, tout comme l’astronomie a une dimension musicale. La musique guérit et le cosmos est musique. Pythagore fut le premier a appeler le ciel cosmos et à découvrir que la Terre est ronde et tourne sur elle-même. Pour Pythagore, le corps est semblable à la musique, et donc au cosmos. Le corps, c’est l’harmonie des contraires et la santé est la restauration des bonnes proportions entre les propriétés opposées du corps, à savoir l’humide et le sec, le fluide et le visqueux, l’amer et le doux, le pair et l’impair (pair, femelle, impair, mâle, soit ying yang etc…). Pythagore soignait l’esprit afin de soigner le corps, la plupart des maladies étant psychosomatiques. Pour Pythagore, tout doit être harmonie, tout est musique, y compris la politique. L’écriture est pour moi aussi musicale, j’entends les sons, le rythmes des mots que j’écris, et je suis au diapason de mon corps.

Sans harmonie pas de guérison possible, pas de vie possible. L’harmonie ne s’achète pas, ne s’acquiert pas à coups de médicaments. Comme on le sait, ce qu’on ingurgite, ce qu’on mange, devient le corps. Mangez des trucs industriels, mangez des produits chimiques, qu’ils soient dans la nourriture ou dans les médicaments, ils vont s’amalgamer au corps, devenir le corps. Dans ce cas, l’harmonie, l’équilibre est rompue, la maladie arrive. Un symptôme disparait, un autre apparait, et ainsi de suite, jusqu’à ce que toute la fonction vitale soit touché, amoindrie. Alors se forment des noeuds énergétiques et des amas de toxines qui empoisonnent le corps.
Ce que j’écris là n’est peut-être pas très clair. Cela le devient dès qu’on commence à considérer son corps comme un être vivant et non un accessoire, un outil, un véhicule. Le corps est vie et il est notre seul ami avec qui l’on passe notre vie entière. Le corps a une mémoire ancestrale considérable que notre esprit n’est pas apte à emmagasiner ni à traiter. C’est un compagnon doué, intelligent, fidèle et dévoué. Le corps est capable de milliers de fonctions en même temps. Rien que marcher demande le fonctionnement harmonieux de plus de 600 muscles. Le corps est une merveille, il a un savoir et une connaissance considérables, et il est le seul à savoir et à pouvoir se soigner. Le corps a son propre guérisseur. Le corps est mouvement, comme la Terre, comme le cosmos. Bouger, c’est vivre, l’immobilité, c’est la mort. Comme le cosmos ne peut fonctionner sans équilibre, sans harmonie, comme la musique ne peut exister sans équilibre, sans harmonie, le corps ne peut fonctionner sans équilibre, sans harmonie.
Rechercher l’équilibre et l’harmonie est donc la première médication, et surtout le meilleur moyen de rester en bonne santé. C’est le meilleur moyen de se reconnecter à son corps. Il y a un chemin à faire. Si ça vous intéresse….
Lorsque j’ai perdu tout contact avec mon corps, j’ai acquis certaines connaissances. J’en ai acquis quand peu à peu j’ai repris contact avec ce corps qui ne m’obéissait plus tout. Entre les deux, j’ai pu explorer ce monde dénué des contours dont nos sens ont besoin pour s’orienter. J’ai pu abaisser ces contours pour permettre à mon corps d’échanger librement l’énergie avec l’environnement. Ou du moins, j’ai pris conscience de ces courants d’énergie qui nous traversent et nous nourrissent. Il n’y a là rien de magique, ni d’ésotérique. C’est juste la réalité. La réalité de la matière au-delà des frontières dressées par la trop faible acuité de nos sens. Ce n’est pas parce que nous ne voyons pas que ça n’existe pas, je le rappelle. Notre version du monde est très différente de celles de chaque espèce animale, et c’est sans doute la somme des toutes ces versions qui nous donnerait une version plus réelle.
Bref… si vous le souhaitez, on peut échanger, continuer à développer le sujet…
A bientôt
Iza
Quand j’étais ado, je m amusais à deviner les marques de voiture rien qu’en entendant le bruit de leurs moteurs. Étant de dos à la circulation, le piéton ado que j’étais, ne se trompait que très rarement. Chaque mode le avait un bruit de moteur très distinct et facilement authentifiable… même en étant pas garagiste. Maintenant j’ai toujours une ouïe fine, mais tout est “globalisé” identique tout se ressemble… et l’on va vers une “impersonnification” si ce mot existe, totale. Il en va de même des corps. Et l’on ne distingue plus trop ces rouages ces bruits ces mauvaises respirations qu envoient ces corps en déperdition annonciateurs de souffrance cachée. Comme les bruits de moteur indifferencies des voitures. Il y a moins de un mois j’ai cessé volontairement de manger pendant 8 jours pleins, ne buvant que boissons chaudes sucrées. Il paraît que le jeûne forcé ou pas renouvelle les cellules. Je n entendais plus mon corps souffrir, se plaindre, sans doute abruti qu’il était de cette nourriture malsaine que je lui faisais ingurgiter.Les deux premiers jours furent difficiles, il réclamait, quemandait… je l entendais grouiller, grincer, glouglouter…Enfin ! Je m écoutais vivre à l intérieur de moi. Voyage sensoriel utile … comme à l’affût. Cela dura donc 8 jours où je controlais mes pas, mes respirations, mes efforts… le rasserenant sans cesse. Pour repartir vers un meilleur ailleurs. Lequel je ne sais pas. Mais dans la promesse de lui accorder plus d’attention dans ce monde déglingué. Ou pour me dire que je suis encore vivant. À l’écoute comme votre garagiste dont vous faites l’éloge. Puis pris par une envie de le voir je décidais de le prendre en photos après ces 8 jours… cherchant le retardateur sur mon téléphone… je lui dis : ” C’est cadeau, souris…” Il fit un doux “gloups” du ventre… que je comblais d’un carré unique de chocolat noir. Vous montrerai je son portrait… ? je ne sais. Bien à vous. Fidèlement votre.
bonjour Jean-Marie. Quel plaisir de vous lire ! Vraiment ! Ce que vous décrivez pour les voitures, je connais bien, mon petit frère faisait pareil ! Il avait une passion pour les voitures, et connaissaient le bruit de chacune d’elles, sans se tromper. Et oui, à une époque, plus tard, on pouvait encore différencier une Renault d’une Peugeot ou d’une Fiat !!! Même moi j’y arrivais. Aujourd’hui, c’est vrai que plus rien ne différencie une voiture d’une autre. Et vous avez raison de faire la comparaison avec le corps, devenu quasiment interchangeable. Un corps qu’on met à rude épreuve sans même s’en rendre compte, et ensuite on se sent…. malheureux. Pour le jeûne, je pratique le jeûne intermittent depuis presque deux ans je pense. Je ne pourrais plus vivre autrement. La sensation le matin de ce corps vidé de toutes les saletés, purifié, nettoyé, et ce tonus dès le lever, non, je ne pourrais plus m’en passer. Le jeûne intermittent permet effectivement au corps de faire un nettoyage, d’éliminer les trucs morts ou pourris, de s’attaquer aux cellules malades. Sinon, il n’a pas le temps. Le processus de digestion n’est pas compressible. Et donc si on ne lui laisse pas le temps d’accomplir tout le processus, il est obligé de bâcler le travail car la digestion l’appelle à nouveau. Je recommande vivement. On rajeunit, les articulations fonctionnent parfaitement, la peau est saine, plus de fatigue, maux de tête, etc… Un vrai bonheur quoi…
Bonjour Iza,
Ce corps physique est périssable et cette “musique cosmique”, éternelle. Il n’a pour seule fonction que de nous faire évoluer dans ce monde de la matière. Cette musique, verbe des Evangiles, ce pouvoir créateur qui était dit-on au commencement, qui donne et ôte la vie, peut en effet soigner le corps, mais ce n’est pas sa vocation première, bien plus élevée. Si l’accès à la mémoire contenue dans ses cellules ne nous est d’aucune utilité, elle est fonctionnelle dans la chaine des actions-réactions-conséquences. Tout cela pour notre seul bien : nous permettre d’apprendre, de réaliser qui nous sommes et de rentrer chez nous, en nous. C’est pourquoi un mens sana in corpore sano est conseillé. Nous consacrons beaucoup de temps à entretenir cette enveloppe, à l’ embellir ou rallonger sa durée de vie, et oublions sa finalité. C’est ce que je crois. Merci pour le partage de tes réflexions. Bise.
bonjour cher End, c’est toujours un plaisir de te lire. A mon tour de te remercier. Je n’ai pas l’impression que nous passons du temps à entretenir notre corps. J’ai plutôt le sentiment du contraire. Ou alors c’est comme si on lave la carrosserie d’une voiture mais qu’on ne soulève jamais le capot et qu’on n’écoute jamais le bruit du moteur pour savoir si tout va bien. Le culte de l’apparence aujourd’hui est tel qu’il est désormais permis de modifier pratiquement toutes les parties de son corps sans s’inquiéter de savoir si ainsi on n’est pas en train de créer un déséquilibre tel qu’à terme il sera ressenti par tout l’univers… ou bien les cellules peuvent s’associer, se dissocier à l’infini… beaucoup de questions, toujours… le chemin est long et pour nous sans fin. Je te souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. Bise
L’image de la voiture est bonne. C’est le corps, et lorsqu’il est malade, on peut soulever le capot et changer toute pièce défaillante. Il a besoin de carburant aussi, qui pourra réduire sa durée de vie ou polluer son environnement. ”Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es ”. Et ce que tu fais.
Je ne vois pas pourquoi des modifications d’une partie du corps auraient pour conséquence un déséquilibre universel : lorsque la musique cosmique quitte le corps, ne meurt-il pas et ne retourne-t-il pas à la poussière? Mais peu importent les rouages qui régissent les mécanismes, aussi précis ou subtiles soient-ils : à quoi cela nous servirait-il de le savoir si c’est l’immuable ou l’éternel que nous recherchons ?
Celui qui conduit la voiture (le mental) doit revenir à la raison pour permettre à sa passagère (l’âme) de rentrer enfin chez elle.
Je te remercie pour tes bons souhaits Iza, mais ces fêtes m’évoquent davantage un veau d’or et une boucherie. Je ne juge pas, mais je trouve ça triste.
bonjour End. Les fêtes sont ce que nous voulons qu’elles soient. Quand au corps, il échange en permanence avec l’environnement, il se modifie en permanence. Par l’air, l’eau, la nourriture, etc…Si tu le nourris mal ou si tu le modifies, il sera comme le sol qui sert à la culture. Nous ne sommes qu’un maillon de la chaine et tout ce qu’on rejette et qui a été modifié de manière artificielle et chimique modifiera l’environnement. On a du mal à l’imaginer car on croit que notre corps est indépendant et le même que le jour de notre naissance. Effectivement nous sommes ce que nous mangeons, le corps ayant ce fantastique pouvoir de transformer une carotte ou un salsifis en lui. Et nous sommes aussi ce que nous rejetons. Les gens qui absorbent beaucoup de médicaments les rejettent forcément et où vont ces médicaments ? Dans les nappes phréatiques. Ces même nappes qui nourrissent tout le vivant sur terre. Pourquoi les poissons se sont féminisés ? à cause de la pilule contraceptive. Aucun acte, aucun geste n’est anodin. Ce que nous modifions en nous modifiera notre environnement.