Morale

Morale

Morale et abstraction

Morale : ensemble des règles de conduite et des valeurs qu’une société prend comme normes de mode de vie. Conclusion d’une fable, d’un récit, en forme de leçon de morale. Motivation basée sur des idées de bien et de mal

La morale est donc une vision subjective du bien et du mal en fonction de ce qui nous arrange. Pour les gouvernements, les communautés religieuses, les sectes, c’est un outil de manipulation très performant. La morale forme des idiots utiles à l’économie mondiale, des consommateurs compulsifs. Comme le dit Onfray, les nouvelles générations ne connaissent ni Bach ni Zola, ni l’orthographe, mais trient leurs déchets, et envisagent de changer de sexe dès l’âge de six ans. Ce qui est bien sûr de l’ordre de la morale ! De même les écrivains d’aujourd’hui ne peuvent plus décrire le physique d’un personnage qui devient alors abstrait. C’est l’époque de la morale, de l’abstraction. Tout est virtuel, le lien avec le vivant est un cordon ombilical prisonnier d’un monde chimérique.

La morale a été créée pour combler un vide entre le mental et le divin

La morale est donc une invention humaine qui permet de soumettre, contrôler, manipuler, que ce soit à grande échelle ou au sein d’une famille, d’un couple. La morale a été créée pour combler un vide entre le mental et le divin. Plus elle dépeint l’humain comme une raclure satanique, plus l’homme s’éloigne de la nature, de sa nature, plus il a besoin de morale. La boucle est bouclée.

Or comme pour beaucoup de choses, on a inversé le sens de la réflexion, car notre mental est un miroir. Le moraliste a donc décrété que l’homme a besoin de morale sinon il développera ses travers les plus pervers. Cela revient à dire que l’humain est foncièrement mauvais. Sans la morale, il serait l’équivalent du diable. Depuis la nuit des temps écrits, l’homme porte ainsi le fardeau de son image démoniaque, il semble donc naturel de vouloir la fuir, la maquiller, la remplacer par un concept représentant un phénomène inversé qui lui permettra de gagner le paradis. Justement, le paradis est lui aussi une illusion, une projection d’un idéal qui n’est autre que le produit de la morale et donc du mental.

Qu’est-ce que la vertu, le péché ?

Une vision subjective pour couvrir le fait que le contact conscient avec qui on est n’est pas établi, ou est coupé, depuis très très longtemps. La morale, la vertu, le péché, ne sont que des maquillages, des masques. C’est un jeu de rôles. Et c’est le contraire de la Vie ! Pourtant cette Vie, nous la portons en nous. Elle pulse mais nous ne l’écoutons pas car depuis longtemps nous savons qu’elle est péché !! Comme c’est compliqué, n’est-ce pas ? Ce mental n’est décidément pas notre ami, mais c’est juste parce qu’on la laissé prendre l’ascendant !

La morale, c’est le jugement qu’on porte sur l’autre en se prenant pour exemple.

C’est de la folie. C’est un trouble psychologique car on finit par croire que personne n’est bien.

Or, la plus grande vertu n’est-elle pas d’être en phase avec la vie ? Facile à dire, plus difficile à réaliser, car la vie, nous n’en avons qu’une vague idée. On vit parce qu’on respire, pensez-vous. Pour le reste, on laisse le mental se débrouiller. Or le mental n’est pas nous. Le mental est cette chose si facile à influencer, à manipuler, et qui donne le conformisme. Le mental est un miroir déformant, déformé par nos émotions, nos sentiments, nos frustrations. La question à se poser : Sommes-nous une vie avec des capacités mentales, ou sommes-nous un mental avec des bouts de vie attachés ?

Si on existe en tant que processus vital, si on est vie à part entière, avec des capacités mentales, alors on n’a plus de limites, plus de frontière. Parce que notre vie n’est pas individuelle, elle est connectée avec tout le vivant. Avec cette formidable mutation permanente qu’est le big bang. Si nous nous parvenons à nous débrancher de la machine à penser, et de notre mental, si nous balayons tout ce qui nous a été enseignés à seule fin de freiner notre évolution, nous commencerons à découvrir le gout de la vie. Seulement…. en avons-nous envie ?

Alors, en as-tu envie ? Si oui, suis-moi, je vais t’apprendre à vivre…

Les théoriciens du complot, nouveau mouvement moraliste

Nous sommes à une époque où la confusion mentale est extrême, ce qui a permis au new age et au wokisme d’imprégner facilement les cerveaux. Le piège est dangereux car avec les moyens actuels de communication, un vivier tel que les réseaux sociaux, les dogmes moralisateurs se répandent comme une trainée de poudre. Les cerveaux malades se cherchent et s’agglomèrent autour d’une pensée moralisatrice de plus en plus tordue. La mondialisation nous a également conduit à l’abstraction. L’ère d’Internet puis l’avènement ds réseaux sociaux ont accentué le phénomène, nous ne sommes plus que des êtres “connectés” avec la machine, totalement extraits du monde réel. L’ampleur du rayonnement des théories complotistes nous donne une petite idée de la distance qui nous sépare de la réalité. Les théories complotistes sont d’ailleurs de la même veine que la morale et les moralistes du complot se croient nimbés par la grâce de l’intelligence et du bien.

Le complotiste se dit fier de l’être et forme des espèces de commandos de harpies qui te harcèlent d’abord gentiment plus de manière plus agressive. Il agit comme le religieux fanatique près à te bruler au bucher pour te faire admettre que tu dois renier le diable. Attention, amis, attention… La propagande des vax, des anti vax, pour moi c’est du pareil au même, de la violence, du fanatisme, croire sans cesse que “les autres” incapables de réfléchir par eux-mêmes, c’est du fanatisme religieux dans les deux camps. Il est peut-être temps de revenir à la raison. Il est peut-être temps de cesser de croire qu’il n’y a que le blanc et le noir, le bon et le méchant. Il est temps de sortir de la pensée binaire, même si nous baignons dedans depuis des siècles. Ce serait le début de la paix et de notre évolution.

Bien à vous

Iza

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Cet article a 10 commentaires

  1. FICHOT Nicole

    La morale devrait être définie comme un concept qui va dans le sens des lois de la nature, de l’univers et par définition, ce qui est amorale devrait être ce qui va contre nature, contre les lois de l’univers. Hors, en fonction des mœurs, des dogmes, c’est un concept variable où chacun, en fonction de l’intérêt du moment ou de la mode, juge bon de changer sa définition. Par conséquent, la morale est un préjugé.

    1. Iza Gisse

      oui la morale est un préjugé. C’est aussi un formidable outil de manipulation. la morale est somme toute ce qui rend l’humain mauvais, parce que déconnecté de sa nature, de l’être. la seule solution, c’est le retour à la simplicité, sur le chemin de la vie. Apprendre à vivre, alors qu’on a juste appris à respirer.

  2. FICHOT Nicole

    C’est insidieux la morale car cela définit également le mal, notion que les animaux ne connaissent pas, a priori. Les bien-pensants de tout temps nous ont enferméS dans cette dualité du bien et du mal et je pense également, pour mieux nous manipuler.

    1. Iza Gisse

      la discussion pourrait aller très loin parce qu’effectivement la morale est la douleur de l’humanité. Elle tend à faire croire à l’homme qu’il est mauvais, incapable de vivre en communauté, que seule la morale et/ou la religion peut le sauver. La morale est vraiment le contraire de la vie. Elle nous empêche d’être, d’évoluer, de grandir, de s’aimer et de nous aimer parce qu’elle nous place en permanence en position de juge et de bourreau. Les humains résignés se comportent comme des enfants maudits à qui malheur seul est permis. La morale enlève tout espoir de construire un monde paisible. Elle conduit à la folie. Je constate que la morale a pris un pouvoir considérable, c’est de pire en pire, et l’humain infantilisé continue de porter un fardeau imaginaire qui l’empêche de s’envoler.

  3. FICHOT Nicole

    “et l’humain infantilisé continue de porter un fardeau imaginaire qui l’empêche de s’envoler”, c’est précisément cela, je n’aurais pas mieux dit. C’est comme le fait de s’offusquer parce que l’on pète ou que l’on éructe (et dans certains pays, c’est même une impolitesse si tu ne rotes pas après un repas) alors que c’est tout à fait naturel. On classifie certains mots ou certaines expressions en langage familier, voire gros mots ou expressions grossières. Qui a décrété cela ? Le mot putain serait vulgaire et non le mot table ? Pour ma part, je considère qu’un mot ou une expression ne peut être vulgaire, il n’y a que les personnes qui puissent être grossières et de plus, grossières en fonction de mes critères. “La morale enlève tout espoir de construire un monde paisible.” On devrait suivre l’exemple des bonobos qui règlent les conflits, les problèmes, par un rapport sexuel…

    1. Iza Gisse

      je ne sais pas comment c’est arrivé. Avoir honte de ses excréments qui pourtant nourrissent le sol qui à son tour nous nourrit, avoir peur de puer, de péter, de roter, de manger avec les doigts, d’être nu, etc… la liste des complexes est longue et c’est tout qui nous éloigne de nous-mêmes et nous isole de notre environnement naturel. La morale veut que le corps soit péché, que la nature doit être dominée, que l’être humain supérieur doit se rapprocher d’un dieu icône parfaite de la morale, propre, asexué, aucun besoins terrestres, etc… Nous ne vivons pas en fait, nous sommes en permanence en représentation. C’est donc normal que cette société soit malade. Nous tournons en rond indéfiniment autour de la morale, aveuglés par des principes qui ne sont finalement que le fruit de nos frustrations ; et donc voilà, on tourne en rond

  4. End

    Je crois que la morale n’est pas mauvaise en soi. C’est pour moi une règle de conduite visant à apprendre de la vie, à devenir humain. Le mental est une entité puissante à laquelle nous sommes soumis et qui nous fait danser au gré de sa flûte, par les canaux des sens, assujettis à leurs objets. Je crois que l’homme a le pouvoir de faire de ce terrible adversaire son meilleur ami. Mais devenir humain n’est peut-être pas aussi simple. Ce poème de Kipling illustre cette victoire :
    SI…
    Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te remettre à rebâtir,
    Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
    sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaître
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
    Penser sans n’être qu’un penseur;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage
    Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
    Tu seras un homme, mon fils

    1. Iza Gisse

      bonjour End… En fait tu illustres assez bien mon propos. A partir du moment où on voit l’humain à travers la morale, elle devient forcément nécessaire. La morale donne à croire que l’humain a besoin de modèles, de limites, de garde-fous. C’est donc le considérer comme “pas fini” ou mal fini. En lui imposant des règles de “bonne conduite”, on lui montre une image de lui mauvaise. Il suffit de punir l’innocent pour qu’il devienne coupable…

  5. End Hedusko

    Bonjour Iza. C’est toujours un plaisir de te lire.
    Oui, l’humain déchu, devenu aveugle et artisan de sa propre destruction, a besoin d’être guidé, de sortir de la dualité.
    Nous voyons les choses séparées à cause de nos limites. Nous disons ceci est bien et celà est mal. La rose est belle, c’est bien. Ses épines piquent, c’est mal. Mais ces mêmes épines protègent la rose, et c’est bien.
    Tu vois, j’aime la morale qui élève. Pas celle qui avantage les uns pour malheur des autres. Je comprends que c’est de cette dernière que tu parles.

    1. Iza Gisse

      seulement en disant que tu aimes la morale qui élève, tu établis déjà un critère de comparaison, et donc tu te bases sur la morale… Il est difficile aujourd’hui de sortir du schéma moraliste parce que justement on nous l’inculque depuis des siècles, comme la base d’une vie humaine décente. La rose est la rose. Elle a des épines parce qu’elle aime se nourrir de sang. Tu mets du sang de boeuf à la rose, et elle est aux anges. On a du mal à accepter que les choses sont, qu’il n’est ni utile ni nécessaire d’y apporter un jugement. Moi aussi, j’ai plaisir à te lire, à échanger avec toi…

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