Un an.

Un an.

Comment vas-tu ?

Quand j’ai démarré ce blog, j’avais beaucoup de mal à clarifier mes idées, mes envies. Je voulais juste créer un autre point de rencontre plus calme et moins fugace, moins violent, plus courtois, plus sincère, qu’un mur de réseau social. Je voulais prendre le temps de m’exprimer, d’échanger, de rencontrer.

Je vous ai dit suivre avec plaisir ce fabuleux peuple vivant dans les montagnes colombiennes, les kogis. Pour eux, le temps n’existe pas. Ça tombe bien, pour moi non plus. Lorsqu’ils doivent prendre une décision, lorsqu’ils élaborent un projet, ou tout simplement lorsqu’un problème surgit, ils se réunissent tous dans la Nuée. Et peu importe le temps qu’il faut, mais les discussions dureront tant que tout ne sera pas réglé. Les kogis ont un sens inné de l’écoute. Je parle de l’écoute, la vraie, pas cette oreille distraite sur une tête qui pense à autre chose. Ils écoutent, enregistrent, autant d’arguments, de points de vue, de perception, pour avoir un panoramique le plus large possible, et prendre la bonne décision.

Le problème des réseaux sociaux, c’est que nous sommes enfermés dans des bulles, par points communs, et nous n’avons que très peu l’occasion de nous en évader. Aussi, nous sommes très vite saturés, (enfin je le suis). A force de respirer le même air, nous sommes vite asphyxiés. Ici, ce devait donc être une aire de répit où l’ont peu échanger sans crainte de froisser, à partir du moment où on ne juge pas l’autre et où on privilégie l’écoute.

Les rubriques.

J’ai eu beaucoup de mal à choisir les rubriques, j’ai tant de choses qui m’intéressent, me passionnent, je ne voulais pas me brider mais j’ai toujours eu du mal à faire des choix. Le problème, c’est qu’il faut quand même des balises sinon on risque de se perdre dans le brouillard, sans suite.

Cette première année a été l’année de l’apprentissage. Les débuts ont été difficile. Je devais me familiariser avec le support, car je ne sais pas faire de brouillon. Tout ce que vous lisez est brut de décoffrage. A présent, je me sens à l’aise, les mots coulent de source, le rythme est bien cadencé. WP est devenu mon ami pour la vie ! Les textes sont longs mais je ne les raccourcirai pas. Ici, je veux qu’on arrête de se faire manger par le temps, car le temps n’existe pas. Il s’agit d’un concept, d’une carotte qu’on se met, derrière, devant, on court, on court, on ne sait même plus où on est, encore moins où on va. Et finalement on rate tous les rendez-vous, tous les hasards, toutes les opportunités.

Cuisine

Je pense avoir trouvé mes points cardinaux, ils sont semblables à mes passions : écriture, lecture, photographie, nature, humain, cuisine. Oui, je viens d’ajouter le rubrique cuisine. Il s’agira de recettes, mais à ma façon. Ne m’en voulez pas de sortir de la caricature de la recette habituelle. Je cuisine depuis mon enfance, j’ai tout appris sur le tas. Je n’ai pas eu la chance d’avoir une mère cordon bleue, je n’ai d’ailleurs même pas eu la chance d’avoir une mère. J’ai donc appris à cuisiner pour me nourrir, puis pour faire manger mes frères et soeurs. La cuisine est devenue pour moi un mode d’expression. Je ne pèse pas, je laisse les choses se dérouler, et ça se passe très bien. Je cuisine à l’instinct. Je cuisine en général en silence, entièrement plongée dans ce que je fais, sans réfléchir. Le mental se tait et l’histoire peut se dérouler. Tout est art dans la cuisine. On y associe les saveurs, les couleurs, les parfums, c’est la recherche de l’équilibre. Il suffit de suivre la voix de la nature, elle a une très longue expérience en la matière. Je cuisine par amour, pour ceux qui viennent s’attabler chez moi. Je ne demande rien en échange, à part d’être là, de profiter pleinement de l’instant.

Se faire connaitre.

C’est là, le gros problème. Peu le savent mais gogole ne référence pas les blogs perso. Sans monnaie sonnante et trébuchante, on demeurera invisibles sur la toile. Il faut donc compter sur la généreuse implication de ses abonnés et lecteurs de passage pour partager le lien aussi souvent possible. Et puis il faut être patient. Là non plus le temps ne compte pas. L’important c’est faire, sans penser aux résultats, aux performances. L’important, c’est d’être toujours sincère car finalement c’est le seul langage universel que le coeur et l’âme reconnaissent.

Photos

Les photos sont toutes ma propriété, à part de rares exceptions, ce qui ne s’est pas encore produit. La photo est comme un prolongement de moi. Mon regard photographie sans arrêt. Peut-être est-ce parce qu’enfant, je me faisais souvent du cinéma. Je me projetais des histoires dans la tête, je mettais en scène les lettres de mon moulin, je cousais des costumes pour mes frères et soeurs… la photo, la cuisine, l’écriture, c’est pour moi l’art de la vie, la réalité nature, le commencement du monde. J’aime beaucoup photographier le ciel et le nuages, ses messagers. Je photographie comme je cuisine, à l’instinct. J’apprends sur le tas. Il me manque sans doute de nombreuses techniques.

Voilà. J’espère que vous trouverez chez moi quelques moments de douceur, de plaisir, de réflexion, des idées, des conseils, des interrogations… Un truc comme la vie, quoi…

A bientôt.

Iza

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Cet article a 2 commentaires

  1. BÉROUD SYLVIE

    Bonjour Iza,
    Quel bonheur de te lire. Je suis à fait d’accord avec toi à propos des réseaux sociaux. Quel bonheur d’avoir autant d’amis !! Et de ne pas les connaitre ! Et puis il y a tout de même de belles rencontres qui sont possibles. Une cousine avec laquelle je n’étais plus en contact m’a trouvé grâce à Facebook et puis j’ai aussi rencontré Sonia Stellati, florithérapeute, elle habite très prés de chez moi et nous avons fait connaissance hors Facebook j’ai presque envie de dire “pour de vrai”.
    Nous avons des points communs, je me suis passionnée pour la photographie et j’ai même fait un stage à Paris pour apprendre à développer mes pellicules, j’en garde des souvenirs du style “pancarte sur la porte de la salle de bain : n’allumez pas!” ou bien aussi les beaux noms d’oiseau qui s’envolaient lorsque je n’arrivais pas à enrouler ma bobine de film à la main en chambre noire, c’est drôle lorsque j’écris quelque chose j’imagine les scènes, je les déroule comme dans un film.
    Pour ce qui est de la cuisine, j’ai hâte de lire ta rubrique. J’ai eu la chance d’avoir des parents bon vivants, une mère au foyer qui s’occupait de ses enfants et puis lorsque l’on veut prendre soin de soi on réfléchit sérieusement à se que l’on ingurgite parce que c’est une réalité, ce qui est à l’intérieur se voit à l’extérieur. Lorsque c’est beau dans l’assiette c’est déjà du bonheur, c’est bon de manger en se faisant plaisir, je pense que la cuisine, le bien mangé devrait être enseigné à l’école dés le plus jeune âge. Je vais partager ton article sur Facebook (qui est le seul réseau social que j’ai gardé) car ton blog est superbe.
    Je devine derrière tes textes une belle personne et j’aime faire partager mes coups de coeur.
    Je pars surfer sur ton blog, amitié, Sylvie

    1. Iza Gisse

      oh merci Sylvie, tu fais mon bonheur là… J’ai pratiqué aussi la photographie en chambre noire et je peux donc facilement coller des images à ton récit !! Les odeurs de produits chimiques qui malgré leur nocivité nous enchante, parce qu’on voit naitre une image sous nos yeux, c’est tout simplement magique. Merci pour le partage car il est effectivement très difficile d’être vu sur la grande toile du net. Tu as raison le bien mangé devrait être enseigné à l’école, ce devrait même être une des matières principales car tout le reste en découle. Bien manger, c’est aussi se respecter, respecter la nature, apprendre à la connaitre aussi, apprendre nos origines, etc… il y a de nombreux savoirs. La cuisine, c’est la base de la vie.

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